Mon garçon a grandi dans mon ventre en sentant si souvent son chien collé contre lui. L’aboiement de ce chien et le bruit de ses pattes qui courent sur le sol font partie des premiers bruits qu’il a entendus. Dès sa naissance, il n’a jamais réagi à ces sons. Alors que ces "woof" me faisaient encore parfois sursauter…
Émile a partagé sa vie avec Abychou pendant 18 mois.
Leur cohabitation fut brève, mais elle fait encore partie de lui.
Pendant ce 18 mois, Émile est passé d’humain miniature à petit garçon qui commence à manger (et partager avec son chien ses graines de muffin!), à parler (et parfois crier en regardant en direction d’elle), à se balancer, à ramper, à marcher. Il a aussi appris à agripper les choses, les prendre, les toucher, les tirer, les cacher. Il a pleuré, ri, joué, dormi collé. Il a développé son monde affectif et ses premières habiletés motrices. L’une des premières "règle" à laquelle il a été exposé dans sa courte vie a été : "Appelle-la et attends qu’elle vienne." Une autre a été : "On laisse le chien tranquille quand il est couché ou mange." Oui oui, même s'il n'avait pas encore un an.
Grâce à ce chien, Émile a appris la douceur et le respect.
Et aujourd’hui, du haut de ses 2 ans et demi, il ne se dirige pas vers un chien en courant, il demande aux gens avant de flatter leur animal (ouais, je suis là pour lui rappeler à chaque fois, mais quand même, le chemin se fait!), il se met en petit bonhomme et appelle doucement le chien, il se laisse sentir puis le flatte calmement. Il ne le serre pas par le cou. Il ne tire pas son poil. Il ne saute pas sur lui. Il ne lui enlève pas de la gueule son jouet. Il ne crie pas et ne pas court après lui. Oui, grâce à la supervision et l’encadrement de sa mère intervenante en comportement. Mais aussi grâce à Aby.
Qui ne lui donnait pas beaucoup d’autres choix que d’apprendre à respecter sa bulle, et que la douceur est son meilleur allié s’il veut être près d’un chien.
Je l’ai dit déjà plusieurs fois sur mon blogue ; Ces chiens différents font de nous de meilleurs humains. Aby a non seulement rendu mon moi meilleur, mais également mon fils. Et je suis remplie de gratitude pour ça.
Tsé, quand on dit qu’il y a toujours deux côtés à une médaille, qu’on a le choix de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein… Il y a du bon dans chaque situation. Parfois, le temps peut être long avant de le percevoir. Mais quand on est patient et marche dans le sentier avec ouverture, on finit par le trouver.
Ta photo est sur notre mur Aby. Émile la regarde de temps à autre en disant "Regarde maman, c’est Aby". Tu te souviens, ton nom est dans la chanson que j’ai écrite pour lui et que je lui chante depuis sa naissance? Aujourd’hui, Émile la chante, en nommant ton nom avec douceur. Et chaque fois que je l'entends dire ton nom, c'est avec un sourire en coin, sans larme à l’œil. Le temps a réussi à faire ça... ❤ Je t’aime Aby, encore et pour toujours! Merci xxx